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L’Archevêque
de Dakar, le Cardinal Théodore Adrien Sarr, a consacré, samedi, à Ziguinchor,
Abbé Paul Abel Mamba Evêque du Diocèse de Ziguinchor. Le nouvel évêque a pris possession
de son siège épiscopal de la Cathédrale de Ziguinchor dimanche. Un siège vacant
après la mort de l’Evêque Maixent Coly décédé le 24 août 2010 à Dakar.
Hubert Sagna
Journaliste,
Ziguinchor
C’est
une foule immense qui a pris part, ce samedi, à l’ordination épiscopale de tout
nouvel Evêque de Ziguinchor, Abbé Paul Abel Mamba.
Très
tôt dans la matinée, des milliers de personnes en provenance d’horizons divers
ont convergé vers le Séminaire Saint-Louis de Ziguinchor où devait se tenir la
manifestation pour raison de commodité ; la Cathédrale Saint-Antoine de
Padou de Ziguinchor étant petite pour la circonstance.
La
liturgie, rythmée par moments de chants, cris de joie et danses au
« Ekonkon » tirés du patrimoine Kassa d’où est originaire Monseigneur
Mamba, a été présidée par l’Archevêque de Dakar, son Eminence le Cardinal
Théodore Adrien Sarr entouré de deux autres Evêques consécrateurs Monseigneur
Jean Noël Diouf Evêque de Tambacounda et Monseigneur Jean Pierre Bassène Evêque
de Kolda. Il y’a eu aussi la présence d’autres Evêques notamment ceux de la
Conférence épiscopale (Sénégal - Mauritanie – Guinée Bissau- Îles du Cap Vert).
Cet
« événement de l’Eglise » a, en outre, enregistré la présence
d’autres Evêques d’Eglises sœurs partenaires du Diocèse de Ziguinchor pour
manifester, selon Jean Marcel Sambou en charge de la communication du Diocèse
de Ziguinchor, que le « nouvel Evêque est accueilli dans un corps épiscopal.
Le temps fort du rite de l’ordination, qui se déroule au cours d’une célébration
eucharistique après l’homélie, a été l’imposition des mains suivie de la prière
d’ordination. Mais au début de la célébration a lieu la présentation du prête
choisi pour l’épiscopat. Soulignons que la liturgie de l’ordination épiscopale
exprime bien le sens que l’Eglise confère à l’épiscopat, selon l’adage
liturgique qui a traversé les siècles : « lex orandi, lex
credendi » ; adage qui se traduit librement par :
« l’Eglise croit comme elle prie ».
Dans
son homélie, le Cardinal Théodore Adrien Sarr est longuement revenu sur ce qui
est demandé aujourd’hui à un évêque, et cela à partir des deux prénoms et du
nom de Monseigneur Paul Abel Mamba. L’archevêque de Dakar a demandé au tout
nouvel évêque de Ziguinchor d’être un « autre Paul », le « Grand
Apôtre des Nations ». Il lui a aussi demandé d’être un Abel, et non un Caïn. Abel étant la « figure de l’être
spirituel » ; Caïn la figure charnel biblique ».
En
outre, son Eminence a encore demandé à Paul Abel Mamba dont le nom
« Mamba » renvoie au venimeux serpent d’être « ce Serpent de
Bronze qui a sauvé le peuple Hébreux ».
Morceau choisi de l’homélie du
Cardinal :
« Dieu rend
possible toutes les missions impossibles »
« Cher Monseigneur Paul Abel Mamba, les tâches qui
t’attendent peuvent paraître écrasantes. Elles seront pour toi source de joie,
parce que l’œuvre, à laquelle tu dois collaborer, est l’œuvre de Dieu, et que
nous ne sommes jamais seuls. Jésus-Christ n’est pas moins présent aux Evêques
d’aujourd’hui qu’il était présent aux Apôtres, il y’a deux mille ans ! Tu
l’as si bien compris, toi qui as choisi comme devise d’ordination
épiscopale : « Rien n’est impossible à Dieu ». Oui cher
Monseigneur Paul, Dieu rend possible toutes les missions impossibles. Oui la
tâche à certains jours est rude, mais elle est aussi exaltante. Tu ne le
porteras pas tout seul. Tu pourras compter sur la collaboration des prêtres,
qui seront pour toi des amis, des frères et des fils. Tu pourras compter sur
l’apport des religieux et religieuses, et la fraternité de tes frères évêque. Tu
pourras compter sur la prière, le soutien et la collaboration des fidèles
laïcs. Tu pourras compter sur chacun et chacune de nous. »
Quand la république s’illustre
négativement…
Ce
qui s’est passé samedi dernier lors de l’ordination épiscopale de Monseigneur
Paul Abel Mamba montre, à merveille, que le Sénégal n’a pas encore connu le
vrai changement ; celui du comportement de nos gouvernants.
En
effet, et malgré l’ouverture retardée de la célébration, la délégation
gouvernementale est arrivée en retard, et comme un essaim d’abeilles, au moment où les
fidèles étaient concentrés sur les premiers rites de l’ordination.
Ce
comportement « indécent » du tout nouveau ministre de l’intérieur,
Mbaye N’diaye qui conduisait cette délégation officielle, véritable « fourre-tout »,
en a importuné plus d’un. La tribune officielle était trop petite pour contenir
certains « officiels » sortis de nulle part. D’autres étaient obligés
de se rabattre ailleurs pour trouver une place de fortune.
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